dimanche 19 mai 2013

On m'a demandé d'écrire.


Tout d'abord, j'ai quelques trucs à dire pour expliquer mon manque de véritable sens littéraire depuis quelques mois, ou même depuis un an, en fait. 


Il se trouve que j'ai envie d'écrire hebdomadairement, et même si parfois j'ai l'impression de me forcer, j'aime écrire mes frasques quotidiennes avec bien plus de légèreté qu'avant.



Chaque "artiste" a son opium. Moi c'était ma mélancolie perpétuelle, celle d'hier et celle des jours à venir. Mais j'ai plus mon opium. Ce qui est en quelque sorte une bonne nouvelle. Mais ce qui m'inspirait c'était ma petite tristesse que j'emportais partout avec moi, elle se trimbalait avec moi dans la poche de mon jeans très probablement, puis un jour elle est tombée de ma poche, peut-être n'a-t-elle pas retrouvé son chemin.


Bref à cause de ça je sais pas trop sur quoi écrire. Mes meilleurs textes venaient de jours de colère ou de profonde tristesse ou de sensation d'égarement.

Même si je ne suis pas toujours au niveau optimal de bonheur, j'en suis pas loin. Et j'ai pas l'impression de savoir écrire grand chose là-dessus.


Mon copain veut vous dire quelque chose. Exprime toi Sam.

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Voilà il est rigolo comme tout et aime beaucoup écrire n'est-ce pas. 

Alors maintenant que je veux faire zizir à tout le monde, article bien écrit it is.


Quand j'étais gamine j'attendais le jour où mes pieds toucheraient le sol quand j'étais assise. J'ai pas calculé le jour où c'est arrivé alors que j'imaginais une quelconque célébration.J'avais grandi vers le bas.


Quand on rentre dans notre petite chambre de bonne et qu'on regarde le pan de mur décoré par sam, on voit des photos d'amis en majorité, quelques photos de nous, des paquets de feuilles à rouler. 


Quand on fait demi tour, on voit mon mur. Moi à quatre ans, moi bébé dans les bras de mon père, une photo de mes arrière-grands parents dansant dans leur jardin à l'époque où ma grand-mère était gamine, ma mère à l'âge de deux ans, à sept ans, puis à vingt, mon père à dix-sept ans, ma mère en train de me lire une histoire, mon grand-père et moi sur une route enneigée, ma tante et moi devant le musée d'histoire naturelle de new york, ma soeur dans mes bras et dans ceux de mon père, un polaroid de ma mère enceinte, un photomaton de ma grand-mère, ma grand-mère jeune en train de se mettre du rouge à lèvres, mon autre grand père paternel et moi en train de jouer avec de la pâte à modeler, mon grand-père paternel en train de me prendre en photo, mes parents enlacés entourés de feuilles mortes.


Alors oui je suis un tout petit peu chouïa branchée enfance.

Les bottes wellington, les salopettes, le coffre en bois rempli de déguisements datant en fait de l'époque hippie de ma grand-mère, les matins de noël, les siestes avec le chien, les oies des voisins, les biberons de lait aux agneaux de la ferme d'en face. Bref l'Angleterre.

Quand j'avais environ quinze ans ça me manquait tellement que j'ai envisagé partir en internat là bas. En internat carrément. Avant d'avoir ma petite soeur j'avais carrément la bougeotte. Envie d'aller partout. J'avais prévu de passer quelques mois en australie dans un parc animalier avant d'entrer à l'université. Et quand j'ai appris que ma belle-mère était enceinte j'ai changé d'avis. Puis l'an dernier j'obsédait sur Paris. Ca s'est atténué au fil du temps et surtout quand je suis tombée amoureuse. Avoir la bougeotte oui, mais à deux.

Je me vois habiter en angleterre plus tard, sortir sur le porche en bottes avec un gilet en laine sur les épaules, une chèvre à mes côtés. Oui j'obsède toujours là dessus.

Je suis heureuse de voir que j'attends toujours de grandes choses du monde. Je suis heureuse d'être capable de mordre ma chique étudier maths pendant de longues heures bien que je ne voie pas l'utilité de ce cours dans mes section. Je suis heureuse d'avoir retrouvé mon but et d'avoir quelqu'un qui est là pour me faire un câlin quand je suis grognon. Et à bien y réfléchir, j'ai toujours eu quelqu'un pour me faire un câlin quand j'étais grognon.

J'ai hâte. Tous les étés, les hivers, à venir. Je vais pas rentrer dans le sujet réchauffement climatique par contre restons utopistes si vous le voulez bien, ne fut-ce que dans ce post.
Les ciels étoilés, les langues inconnues, les paysages à l'apparence vierge. Les dimanche sous la couette, les anniversaires à venir, les histoires à raconter, la mer qui me submerge, l'amérique du sud dont j'ai tant rêvé éveillée. Apprendre sur les autres et sur moi. Et finir en nébuleuse.






Si mon enfance avait eu une musique actuelle, ce serait celle-ci.

3 commentaires:

  1. Très joli texte, même si je préfère tout de même la première partie de ton article ;) on a l'impression de t'avoir en face de nous, et tu me fais bien rire ♥

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  2. Je viens de découvrir ton blog et cet article me donne envie de poursuivre ma lecture :)

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  3. C'est moi qui t'avais demandé d'écrire, je crois... Merci :D j'ai beaucoup aimé. Et ton nouvel article aussi.

    Et oui c'est vrai en fait que bien souvent la tristesse aide à écrire, mais comme tu as montré ici, y en a pas toujours besoin! Et meme chose pour l'article de hier (j'aime bien l'anecdote des chaussure, c'est attendrissant !)

    Tu écris bien, je trouve.

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T'as vu peut-être que tu es un hérisson, mais un hérisson qui sait écrire, et ça c'est cool.