dimanche 19 octobre 2014

But i thought lovers always died together.

En train de regarder mon téléphone nerveusement. Je le rentre et le sors de ma poche pour finalement le garder dans ma main. Déjà un quart d'heure d'attente. Je prends le 62 et descends sur l'avenue. Cinq minutes. Dix. Je soupire. Un passage sur le site de la société des transports et je comprends que je n'arriverai jamais à l'heure. Plus que vingt minutes.

Arriver en retard à des funérailles. Un curieux retard que la personne concernée ne remarquera pas au fond. Je me retrouve contrainte à appeler un taxi et nous nous faufilons tant bien que mal (plutôt mal) dans le dédale des travailleurs et écoliers du matin.

J'arrive enfin chez ma mère. Les cheveux nuageux de ma grand-mère sont moins en fouillis qu'il y a cinq jours. Mais ses yeux reflètent le manque de sommeil. Mon grand-père conduit, je me dis que ça doit être un peu bizarre pour lui. Mais c'est le genre de lien que j'admire. Se soutenir après des années même si on n'a plus de sentiment amoureux.

J'ai cru que j'allais pas pleurer. Je m'étais mise en mode robot, a instinctivement passer le bras autour de ma mère et de ma grand-mère, a dire que ça va aller.

Mais quand ils ont lu les lettres que lui ont écrit ses petits enfants qui vivent de l'autre côté de l'Atlantique, j'ai repoussé mes lunettes dans mes cheveux et j'ai chialé comme un bébé.

C'est pas juste.

C'est pas juste. Je pensais que les amoureux mourraient en même temps comme dans the notebook. Je pensais que quand on s'aime, on vit pour toujours. 

Puis j'ai pensé à mes parents qui vont mourir un jour.

Et à sam.

Et j'ai encore plus pleuré.

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T'as vu peut-être que tu es un hérisson, mais un hérisson qui sait écrire, et ça c'est cool.