Le talent.

Je suis du genre à "un peu" tout savoir faire.  Sans bien maîtriser quoi que ce soit. Bien chanter sans pour autant foutre des frissons aux gens. Bien dessiner sans pour autant réussir à faire des portraits sur le vif. Bien cuisiner sans pour autant faire des recettes hors du commun. Prendre de bonnes photos sans pour autant laisser le public sur le cul.

Par contre, ce que je fais vraiment bien, c'est écrire. J'en ai conscience. Je sais que j'écris bien. Pourtant étrangement je n'y attribue pas de jugement de valeur. Ecrire c'est le prolongement de ma personne. C'est un animal de compagnie perché sur mon épaule qui me suit partout. J'écris, juste. Voilà.

Mais il y a quelques jours mon parrain, qui est écrivain, m'a dit qu'il fallait que j'en fasse quelque chose. (du coup je me suis dit qu'il n'était pas objectif puisqu'écrivain ou pas, c'est mon parrain).

Mais écrire, même sur un blog, c'est déjà faire quelque chose. Sauf que peu me lisent. Et mon but n'est pas que plein me lisent. Mon but c'est juste d'écrire. Cependant je trouve que mon écriture est jumelée à ma tristesse. Et sans vouloir trop creuser pour la trouver, ma tristesse s'est fait la malle, sans même me laisser un mot, sans me dire au revoir.

Alors est ce que si je cherche à exploiter ce "talent" il restera naturel et brut? La seule chose qui me plaît dans le fait que des gens me lisent c'est de savoir que j'ai peut-être réussi à trouver les mots qu'eux cherchaient encore sur le bout de leur coeur.

Mes émotions les plus brutes sont en anglais. J'aimerais bien écrire des poèmes. Mais sur quoi.