dimanche 11 décembre 2011

Idiotèque.


Parfois quand je pense à l'immensité de l'espace, des étoiles, des années lumières, des galaxies, de l'univers, je suis fascinée et flippée. Plus rien n'a de sens sur Terre face à cette immensité. Je me ronge l'intérieur des joues jusqu'au sang quand je suis vraiment stressée. Dans les morceaux que j'écoute, je cherche toujours le moment parfait. Le reste de la chanson peut être pas terrible, s'il y a un moment parfait, il sera dans mon meilleur classement. Je passe mon temps à trop réfléchir. Et même quand je ne réfléchis pas vraiment à une situation, je me mets à y réfléchir, parce que je suis étonnée de ne pas encore m'être pris la tête à ce sujet. Je n'ai pas peur de la mort. C'est peut-être même ma mort qui m’indiffère le plus. Je suis persuadée que je vais mourir de façon violente, et jeune. Parfois j'ai envie de pleurer tellement j'aime ma soeur, c'est très bizarre comme sensation. J'ai parfois des moments de lucidité dans lesquels je me dis que c'est merveilleux d'être ici, sans savoir pourquoi ni ce qui se passe. Si de moi ou de ma soeur, l'une de nous deux devait mourir dans pas longtemps, je préférerais que ce soit moi. Elle est tellement jeune qu'elle n'aura qu'un vague souvenir et ça ne l'affectera pas. J'ai peur du rejet, donc j'ai peur de l'attachement. Je me cache derrière mon masque de clown parce que j'ai l'impression que c'est la seule chose que je sais faire, faire rire. Ces derniers temps j'ai l'impression que ma nouvelle façon de penser ne s'accorde pas du tout avec ma façon de vivre. C'est juste une question d'adaptation je suppose. Je ne crois pas en Dieu mais j'ai l'impression que nous ne régissons pas du tout nos vies, il y a quelque chose d'autre de beaucoup plus puissant. Le temps est la pire invention de la société occidentale. Il nous pousse, nous fait tomber, nous empêche trop d'agir. Je me dis souvent qu'on n'a rien à perdre, que de toute façon ce qui doit arriver arrivera, je m'empêche rarement de faire ce dont j'ai vraiment envie, mais je sais que je pourrais oser plus, notamment en ce qui concerne l'expression de ce que je ressens. J'ai beau parler tout le temps, à tort et à travers, dire tout et rien sur le même ton, je m'exprime très mal oralement. Si je le pouvais j'écrirais des lettres dès que j'ai quelque chose de beau, de profond, ou d'émouvant à dire. Quand j'entends dire que tant que l'on ne s'aime pas soi-même, personne ne nous aimera, j'ai peur. Parfois j'ai des envies de guerre civile, d'apocalypse, juste pour voir si je vais survivre, si je vais savoir transposer ma haine envers moi-même en énergie utile. Je vois du beau un peu en tout. Ce que je déteste c'est savoir qu'au fond je suis comme tout le monde. J'ai beau vouloir accentuer mes côtés dramatiques "c'est MA maladie", "c'est MA peur de l'amour", combien sommes nous à penser ainsi? Trois millions? Plus? Je suis un petit poisson quelconque dans un banc de poissons brillants qui donnent tellement mieux l'impression que moi de savoir ce qu'ils font, même si on est tous paumés dans les abysses.


Un jour je rencontrerai celui à qui je voudrai dire tout ça, et je m'endormirai dans ses bras.

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T'as vu peut-être que tu es un hérisson, mais un hérisson qui sait écrire, et ça c'est cool.