dimanche 29 juillet 2012

L'incident du cafard géant.

Je suis revenue de Barcelone. Le temps sera mauvais sur bruxelles, what a surprise. J'ai passé une semaine sans internet sans trop me sentir en manque. J'aimerais pouvoir dire que l'extension de ma main est un crayon ou un appareil photo, mais non, l'extension de ma main est un putain de clavier.

Bref j'ai été à Barcelone, et j'ai découvert que je suis capable de repousser ma misanthropie pendant maximum cinq jours. Le petit souci était qu'on y était pour sept nuits, mais j'ai pris sur moi. C'est vraiment pas la même chose que de passer des journées de cours ou des samedi après-midi avec des personnes que de dormir dans le même espace confiné, se partager des tâches et se perdre dans le dédale de rues inconnues à quatre heures du matin. J'avoue avoir soupiré et grimacé en douce quand l'horloge avançait d'une heure alors qu'on devait déjà être parties, avoir ralenti le pas à contre coeur lors d'une visite -ALORS QU'ON AVAIT UN RENDEZ VOUS PLAGE AVEC UN MEC TROP MIGNON, mais bon on s'est foutu un double lapin, on est arrivées en retard, lui et son pote aussi, il n'a pas répondu à mon message, du coup on a bronzé quand même- , roulé des yeux quand elles faisaient les enfants pour se moquer de mon comportement à mi chemin entre l'autoritarisme et l'instinct maternel, mais en somme, j'ai passé de bons moments et je pense bien que c'est quelque chose que je pourrais refaire. Peut-être pas pour un voyage d'un mois en amérique du sud, mais ça c'est une autre histoire étant donné ma nouvelle fascination pour le monde marin et les cultures insulaires de polynésie et autres îles qui sentent bon le stéréotype à l'huile de monoï.

On a marché la nuit, on s'est beaucoup perdues, j'ai mangé DE L'ANIMAL -du poisson et du calamar, mais je n'en ai plus envie-, on  mangé trop gras, trop sucré, trop salé, on a bronzé sur du faux sable qui nous a complètement niqué les cheveux, on a été englouties par les vagues, on a ri sur nos draps blancs, on a chassé un cafard géant et je me suis révélée cafardgéantphobe, j'ai lu des romans policiers, on a succombé au piège de la soirée pour touristes, on a déjeuné de baguette trempée dans du nutella, on a fait pote-pote avec un pigeon unijambiste, on s'est perdues là où ça craint à quatre heures du matin, on a acheté des vernis de l'amitié parce qu'on trouvait rien de bien niveau bracelets, on a fait demi-tour pour cause de drap de plage oublié, on a été sur un skate spot la nuit et on applaudi les skaters quand ils réussissaient leurs figures, on s'est arrêtées devant la porte de l'auberge sans y entrer parce qu'en fait on avait prévu autre chose entre temps, on a squatté le frigo de la gardienne, on a chassé les pigeons, on a passé quinze minutes devant un monument puis on est parties bronzer, on a écouté de la musique cubaine, on a fait des centaines de détours, on a parcouru notre quartier à toutes les heures possibles, on a fait collection de sac plastiques, on a écouté les conversations des gens qui étaient persuadés que personne ne parlait français aux alentours, j'ai eu un moment mystique face à un requin.

Et cependant j'avais un peu hâte de rentrer. De passer ces putains de secondes sessions en trimant le plus possible, passer en BA2 avec le moins des restrictions possibles, et de vaquer à milles occupations parce que cette rentrée ci sera à nouveau celle du changement. Et un changement drastique, mental ou psychologique ou je ne sais comment formuler ceci correctement. Suite à une conversation avec Tanane, je me suis rendue compte que je me prenais beaucoup trop la tête en ce qui concerne mon célibat. C'est bon ça va j'ai pas de mec point barre. Faut pas que j'entre dans la peau de la meuf qui se blinde et se targue, criant à qui veut -pas- l'entendre qu'elle est bien dans son célibat ranafoutre des mecs y sont tous nuls gnagna. Ce qui se passera se passera, j'ai des choses plus productives auxquelles je devrais songer. Sur ce je vous laisse avec quelques photos neusse pas. C'est parti pour deux semaines d'études intensives. J'ai beau pas savoir où me mèneront ces études au final, j'ai tout de même ce désir d'en apprendre plus et de progresser.


Ma confession de ce dimanche soir est que si je suivais une psychanalyse j'en aurais pour toute ma vie -comme vous tous, on a tous nos névroses- et que j'aime absolument toute la discographie de coldplay.




Waterlight
Fascination.


4 commentaires:

  1. Cette photo du requin : mon dieu, je vais faire des cauchemars.

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  2. Je l'ai vu It's kind of a funny story, et j'avais beaucoup aimé !
    Pour Into the wild, je pense qu'il faut être dans une humeur spéciale lorsqu'on le regarde. Je veux dire qu'il faut se mettre un peu en conditions. J'aime bien le regarder quand je sens que j'ai du mal à contrôler les choses et que ça ne va pas trop. C'est une sorte de retour aux sources qui me rappellent quelles sont les choses qui sont réellement importantes. Tu devrais réessayer de le regarder, la fin est très bien en plus ! Ca donne une très bonne leçon de vie :)

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  3. Programme chargéééé pour 5 jours. A ta place je serai morte.
    J'ai moi aussi passé 5 jours à Barcelone il y a 2 ans mais c'était moins intensif. Je me souviens juste avoir fait une crise de foie à cause de la trop forte teneur en huile de la cuisine espagnole.
    Sinon, bizarrement, le pays ne m'avais pas emballé tant que ça. Je préfère largement l'Italie (même si cette réflexion est un peu con, l'Italie n'étant pas l'Espagne).

    Quoi qu'il en soit, bonne chance pour ces deux semaines d'études! (en pleines vacances, je te plains)

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  4. Oui ça va, je me suis réacclimatée à la France. Même s'il fait très chaud (dans le Sud, parce qu'à Paris les températures sont cool), ça ne peut pas être pire que les 36 degrés humides du Japon.

    Je suis assez d'accord à propos de Barcelone. Il n'y a pas ce côté authentique qu'on retrouve en Italie, bien que la ville ne soit pourtant pas pauvre historiquement. Mais je crois qu'il y a un surplus de tourisme. Et pas le même tourisme qu'en Italie, justement plutôt basé sur la découverte du patrimoine, de l'art, de l'histoire, etc. Plutôt un tourisme de blaireau je dirais, en étant (un peu) méchante. Les gens sont plus jeunes, et y viennent principalement pour faire la fête, en passant vite fait devant la Sagrada Familia histoire de dire.
    Puis perso, la culture espagnole m'a toujours moins attiré que la culture italienne. Je la trouve moins fine.

    C'est fou comme je me sens pédante en me relisant ahah!

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T'as vu peut-être que tu es un hérisson, mais un hérisson qui sait écrire, et ça c'est cool.