La loose.

Je sais que j'ai déclaré enfin vivre dans le présent.

Mais quand le présent ne se passe pas au mieux, comment s'empêcher de ne pas penser au futur?

Je m'améliore déjà, et j'évite de penser au passé. La personne que j'étais il y a quelques mois est déjà à des années lumières de mon esprit. Quant à la personne que j'étais à dix-neuf ans, l'année de la win, je pense que si je la croisais dans la rue je ne comprendrais pas tout de suite que c'est/était moi.

Il n'y a plus qu'un poisson dans l'aquarium .Je ne sais pas pourquoi ils meurent tous aussi vite. Et ça m'angoisse. Je me sens comme ce petit poisson qui tantôt statique, tantôt pressé, ne sait pas trop où se rendre.

J'ai beau penser à mes crédos:

Je suis pas convaincue. Enfin si, j'essaie mais j'ai l'impression d'être dans un problème qui ne pourra pas se règler avant plusieurs mois. Mais j'essaie. Par exemple, si je trouve un job maintenant, est-ce que ça conviendra à mes employeurs que je cesse de travailler en avril, et que je reprenne l'été? Hmm je suis mitigée. Je vais tout de même continuer à chercher. Même si la solution de dépannage semble être baby sitting/cours d'anglais. Je sais que je peux facilement trouver un poste de serveuse dans le quartier européen, rempli d'expats anglais, mais je préférerais faire ça cet été ou à partir de septembre. Parce que, petit rappel, je ne peux plus foirer à l'université. Parce que, déjà, si je foire, pas de vacances. Et surtout, plus d'université. C'est ça quand on rate sa première année trois fois.

Mais ça n'arrivera pas.

Parce que nous sommes dimanche, il est quatorze heures, et qu'hier je me suis jurée d'étudier et ranger. Et que même si je loupe l'occasion de passer une bonne après-midi avec mon amoureux, sa maman et Tad, ben je me suis promis que j'allais faire quelque chose aujourd'hui, alors je le fais. Et la semaine n'aura pas été si pourrie, le vendredi soir et samedi ont bien rattrapé le quota merdique.

J'espère que le poisson survivant ne se sent pas trop seul.