dimanche 29 juin 2014

Marcher sur des oeufs.


Je l'ai enfin "avoué" ici il y a quelques mois, j'ai des troubles du comportement alimentaire. Avec une grosse propension à l'anorexie. Heureusement mes phases sombres sont passées, mais c'est toujours dans un coin de ma tête.

Une maladie mentale ne disparaît pas du jour au lendemain. C'est pas un rhume du cerveau.

En ce moment j'essaie de faire une grosse demie heure de pilates chez moi six jours par semaine. Mais j'aime tellement cette demie heure par jour qu'aujourd'hui en me rendant compte que je n'aurais pas le temps d'en faire j'ai un peu sourcillé. Mais pas trop parce que je veux pas que ça vire à l'orthorexie. Quand j'avais dix sept ans je n'arrivais pas à dormir si j'avais pas fait des abdos avant. Comme un toc.

Hier on m'a proposé des viénnoiseries à une heure improbable de la journée. J'ai pas osé refusé manger sous prétexte que c'est pas sain.  Une fois par semaine je me force à manger quelque chose que je considère comme "effrayant" et je ne me sens pas coupable après.

J'espère que je fais ça bien.

Parce que j'ai peur de retomber dedans. Très peur.

2 commentaires:

  1. Je suis dans le même bateau que toi. Comme tu dis, c'est assez difficile de ne plus penser à cette maladie. Il faut avancer, un pas à la fois :) Courage!

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  2. J'avais une amie anorexique. Je ne comprenais tellement pas son trouble que je l'en insultais presque. C'était de la colère face à cette maladie mal exprimée. On dit que c'est une maladie des temps modernes. Trop de conventions, d'attitudes normées, perdues dans les esprits, mal comprises et réinterprétés sous formes de mal être. Une façon en gros de manifester son incompréhension face aux attentes de la société qui, au final, ne sait même pas nous répondre. Il y a plusieurs raisons à l'anorexie bien sûre. Je n'ai fait que voir cette manifestation, mais en avoir peur n'est pas une mauvaise chose. Du moins si ça ne dure pas éternellement. Ça permet de la laisser derrière la porte pendant un moment, dans l'espoir qu'elle arrête de frapper. Généralement, on fatigue avant elle. Soit on s'enfuit par la fenêtre mais on a plus de repère, soit on supporte l'idée qu'elle est toujours derrière. Alors le mieux, c'est de lui ouvrir, la regarder droit dans les yeux et lui dire comme à son Ex : maintenant, tu dégages. Un gros travail de confiance à effectuer mais, en tant qu'inconnue comme beaucoup d'autres, je te soutiens de mes trois pauvres molécules virtuelles.

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T'as vu peut-être que tu es un hérisson, mais un hérisson qui sait écrire, et ça c'est cool.