jeudi 27 novembre 2014

Le coup de l'endive.

Quand j'étais petite, je détestais les endives. Je trouvais ça trop amer, même gratiné. Ma maman m'a dit que  c'est parce que j'étais petite. Qu'un jour, quand je serai grande, j'aimerais bien en manger. Je pense que j'avais moins de dix ans. Et encore récemment quand on m'en proposait, je répondais que je n'aimais pas alors que ça faisait plus de dix ans que je n'en avais pas mangé.

Hier il n'y avait que ça au repas, alors j'ai dit que j'allais goûter. Je savais pas trop si je voulais aimer ou pas. Parce que j'associais encore le dégoût à l'enfance, et qu'aimer cet aliment voulait dire que j'étais adulte. Une de mes petites superstitions.

J'ai goûté et j'ai aimé. J'ai décidé d'être une adulte à mi temps. De garder le nez en l'air les nuits de pleine lune et de noter tous mes rendez vous dans un agenda.
De mettre de la musique Disney quand j'en ai envie et de mettre des sous de côté.
Me rouler en boule sous la couette en riant parce que sam me chatouille et d'appeler d'une voix assurée au téléphone pour mes rendez vous médicaux.

L'autre jour je suis venue vous dire que je n'allais plus écrire. 

Je n'ai pas publié l'article.

Parce que je ne veux rien promettre mais rien m'interdire non plus.

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T'as vu peut-être que tu es un hérisson, mais un hérisson qui sait écrire, et ça c'est cool.