lundi 27 avril 2015

Bruxelles ma belle.

Faut croire que c'est un coup du karma que d'avoir commencé à songer à écrire un article sur toi, pour ensuite rater mon tram et me trouver à l'attendre une demie heure, malgré qu'un gars très gentil ait fait demi tour en me voyant courir, afin d'appuyer sur le bouton de la dernière porte de la lâche machine qui n'a pas daigné attendre une seconde de plus.

Ta société de transports ne me manquera nullement quand je serai une expat/émigrée.
Ton crachin éternel me manquera pas. Tes quatre mois de beau temps non plus.
Tes putain de merdes de chien ne me manqueront pas.
Ta petitesse m'étouffe et me rassure à la fois.
Le fait qu'on ne passe pas trois pas sans croiser quelqu'un qu'on connaît me fait sourire et grogner.
Ta robe grisâtre me rend poétiquement mélancolique et dramatiquement maussade.
Tes dimanches désespérément plats me reposent et m'exaspèrent.

Quand il pleut sur tes pavés la nuit et que j'observe les gouttes d'eau se transformer en or sous les lueurs des réverbères; sur le spectrum des émotions, je me situe pile au milieu entre la joie et la tristesse, sur un sentiment sans nom.

Mais il faut croire qu'il en serai ainsi partout. Non seulement parce que j'ai dans mes gènes des centaines d'années de flux migratoires, mais aussi parce que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs. Elle est verte là où on l'arrose.

Ca tombe bien, il pleut.






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T'as vu peut-être que tu es un hérisson, mais un hérisson qui sait écrire, et ça c'est cool.