dimanche 15 novembre 2015

La deux-centième.

C'est gênant parce que je comptais écrire quelques mots sur ce qui s'est passé vendredi. Et tous les autres jours dans des pays dont on ne vous parle pas. Parce que c'est trop loin, que c'est pas assez touchant d'après les médias.

Mais maintenant que j'y suis les mots n'ont pas l'air de suivre le chemin tracé entre mon cerveau et mes doigts.

Pour ceux qui me connaissent ce que je pense de tout ça est évident. Les répercussions racistes et la récupération politique m'effraient plus que des hommes aveuglés par la haine qui menacent de venir me tuer alors que je fais innocemment quelque chose que j'aime.

En fait j'ai envie de vous parler d'amour.

De l'amour que je ressens quand je vois les étoiles dans le ciel. De l'amour qui a réchauffé mes entrailles comme l'alcool qu'on boit trop vite quand j'ai vu tous ces messages de soutien, ces #VoyageAvecMoi, ces #PortesOuvertes. De l'amour qui picote mes doigts quand la main de ma petite soeur cherche la mienne quand on regarde un de ses films préférés. De l'amour qui creuse des fossettes dans mes joues quand je regarde mon amoureux paisiblement dormir. De l'amour dans la voix de mes parents après leur avoir annoncé une bonne nouvelle. De l'amour dans les yeux d'un couple qui s'embrasse à la volée en plein milieu du trottoir. De l'amour dans le rire de mes amies en train de boire un verre en terrasse. De l'amour dans le sourire de mon père quand on danse tous ensemble dans la cuisine. De l'amour dans les gestes de ma mère quand elle veut m'apaiser. De l'amour dans la douceur du regard d'un enfant qui parle de quelque chose qu'il aime.

Je veux qu'on parle d'amour. Parce qu'il est partout.

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T'as vu peut-être que tu es un hérisson, mais un hérisson qui sait écrire, et ça c'est cool.